La tendinite de Dequervain
QUEL EST LE PROBLEME ?
La tendinite de de Quervain est une inflammation de deux tendons situés sur le dos de la base du pouce : le long abducteur et le court extenseur du pouce. L’âge de survenue se situe entre 40 et 50 ans avec une prédominance féminine nette. Il s’agit d’un conflit entre ces deux tendons et la coulisse ostéo-fibreuse qui les entoure à la frontière entre le poignet et la base du pouce.
COMMENT IDENTIFIER VOTRE PROBLEME ?
Le diagnostic est principalement clinique ; La palpation de la zone est souvent douloureuse La mobilisation du pouce vers l’annulaire avec une flexion palmaire et inclinaison cubitale du poignet met en tension ces tendons et réveille la douleur : c’est la manœuvre test de Finkelstein, caractéristique de cette tendinite. En cas de doute, une échographie voir une IRM peuvent être prescrite.
COMMENT TRAITER VOTRE PROBLEME ?
Le traitement médical premier est la règle. Une infiltration et une attelle d’immobilisation du pouce sont géneralement prescrites. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent en quelques semaines. Si ce n’est pas le cas, une intervention chirurgicale est proposée.
Le but de l’intervention est d’ouvrir la coulisse afin de lever le conflit des tendons. L’intervention se déroule en ambulatoire sous anesthésie loco-régionale.
L’incision cutanée au bord externe du poignet de 3 à 4 cm permet d’exposer et de traiter les lésions :
- Les branches nerveuses sensitives du nerf radial responsables de la sensibilité de la face dorsale du pouce sont libérées et protégées.
- La coulisse ostéo-fibreuse qui est responsable de la compression des tendons est ouverte et l’inflammation synoviale enlevée. On vérifie que les tendons coulissent parfaitement.
- Une attelle maintient le pouce au repos pour 1 mois.
La guérison définitive n’est obtenue qu’en 3 mois. La reprise du travail doit être progressive et au mieux à un poste aménagé pour éviter une récidive qui est toujours possible.
QUELS SONT LES RISQUES PARTICULIERS DE VOTRE INTERVENTION ?
C’est essentiellement de ne pas ouvrir assez la coulisse avec un risque d’échec de la libération, en particulier s’il existe de multiples faisceaux tendineux. Cela peut être aussi de l’ouvrir trop avec un risque de sub-luxation douloureuse des tendons. Il peut y avoir une irritation gênante de la branche terminale du nerf radial si la cicatrice est très fibreuse. La plupart du temps ces phénomènes sont transitoires et l’amélioration est définitive.
La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées.
En cas de problème ou si vous constatez quelque chose d’anormal après l’opération, il faut contacter votre chirurgien, car prendre en charge précocement une complication permet en général de mieux la guérir. Il pourra également vous rassurer si ce que vous ressentez est normal.